LA GAZETTE DE NIAFLES


    27 juin 2007
    Radio Bleu Mayenne
    Journal de 12 h 00

    Parmi les différents traitements des événements de Niafles de la nuit du mardi 26 au mercredi 27 juin par les médias (FR3 région, Ouest France…), nous avons choisi celui de Radio France Mayenne comme référence pour répondre aux graves imprécisions menant à une déformation totale de la vérité.

    Nous présentons à gauche les faits exposés par cette radio et par celui qui a été interviewé en caractères maigres, et à droite nos réponses en caractères gras.


    « La commune de Niafles a retrouvé son calme ce matin. L’église de la petite commune du Sud Mayenne est vide. Elle a été évacuée cette nuit par les gendarmes à 2 h 00 du matin. » Ce n’est qu’après l’explosion de la porte de la sacristie à coups de masse, de cognée et de hache par un groupe d’émeutiers, menés vraisemblablement par un membre du conseil municipal, que les gendarmes sont intervenus pour empêcher ces mêmes émeutiers d’entrer dans les locaux.

    En effet, le maire, propriétaire des murs de l’église, a le droit d’en exploser les portes s’il le veut, mais ce qui se passe dans l’église est du ressort de l’Evêque, dixit un officier de la gendarmerie, peut-être le même qui a su convaincre les gardiens retranchés dans le sanctuaire qu’ils ont su isoler parfaitement, que pour sauver leur peau face à ce déferlement de haine, il valait mieux accepter de sortir sous la protection de la gendarmerie.

    « Avant ça, la nuit a donc été particulièrement agitée, avec en toile de fonds toujours le conflit entre la population et la poignée de fidèles traditionalistes qui occupe l’église depuis plus d’un mois. »

    « Vers 22 h 00, alors qu’un groupe de Niaflais était réuni aux abords de l’église, en pleine discussion avec les gendarmes, un des fidèles traditionalistes, le Docteur Luc Perrel, a tenté de foncer sur la foule avec sa voiture à plusieurs reprises. Le médecin a été arrêté par les gendarmes. Il est actuellement en garde à vue. »

    Le Docteur Luc Perrel, en essayant en effet de joindre les occupants de l’église, a été assailli par deux ou trois personnes qui ont frappé son véhicule à coups de poings et de pieds, l’un d’eux essayant même de l’en extraire.

    Pour se dégager, le Docteur Luc Perrel a effectué un demi-tour et a dû zigzaguer, précisément pour éviter de heurter la trentaine de personnes hostiles. Sa première erreur, il le reconnaît, fut de ne pas s’arrêter à l’injonction des deux gendarmes en faction, puis de tenter de revenir sur place à plusieurs reprises.

    Et l’affaire s’arrête là, avec son interpellation liée à son refus d’obtempérer, en raison d’une certaine panique due à la grande agressivité de la foule.

    Le récit de Daniel Gendry, adjoint au maire de Niafles.
    « Il n’y avait pas de manifestation, rien du tout. Le deuxième adjoint, comme moi je fais régulièrement depuis la tension qu’il y a dans la commune, on descend régulièrement voir, on s’enquiert un petit peu de la population pour voir qu’il n’y ait pas de débordement (sic). Donc, c’était dans ce cadre-là qu’on est venu. Et c’est là-dessus qu’il y a eu un débordement. A ce moment, il y a un des occupants, qui venait sans doute prendre la relève, qui, voyant que les gendarmes étaient là, s’est excité, c’est devenu, on va dire hystérique et fou, a foncé d’abord sur la population, sur les gens qui étaient là, a essayé de foncer également sur les forces de l’ordre, a fait plusieurs allées et venues dans la commune d’une façon complètement déraisonnable, à toute vitesse, en essayant d’écraser tout ce qu’il pouvait trouver. Donc là-dessus, les gendarmes ont été appelés, puisqu’ils ont été appelés en renfort (sic), et le Monsieur occupant s’est retrouvé en garde-à-vue. » Quel débordement peut-il y avoir avec des personnes qui s’enferment à l’intérieur d’un édifice ?

    Si c’est en voyant les gendarmes que Luc Perrel est devenu « hystérique et fou », pourquoi les avoir appelés alors qu’ils étaient sur place ?

    « Pas de manifestation, rien du tout », mais alors, que faisaient trente personnes belliqueuses à cette heure de la nuit dans ce village toujours désert ?

    Quant au reste farfelu concernant le Docteur Perrel, voir ci-dessus.

    - « Est-ce que vous pensez qu’on arrive à la fin du conflit, enfin ?

    - J’en sais rien. Tout est possible. Ce que j’alerte, moi, c’est éventuellement les autres communes parce que les problèmes qu’on a à Niafles, alors peut-être qu’on va les revivre à Niafles (sic). On n’en sait absolument rien. Mais je pense que d’autres communes vont les vivre. »

    Dans le même style de français approximatif, le maire de Niafles, M. Montécot, appelait lui-même les membres de la communauté dans l’église, le dimanche de l’émeute principale, à occuper les églises de leurs communes respectives.
    « J’espère que les occupants, s’ils veulent respecter la démocratie un tant soit peu, regardent autour d’eux l’appel qui les ait fait (sic) car je les engage à aller occuper les églises de leurs communes où ils habitent. » Le maire et son premier adjoint devraient s’entendre !
    L’adjoint au maire de Niafles fait sans doute allusion à la commune de La Roë, une commune où le maire a reçu début juin une demande de la Fraternité Saint Pierre pour accueillir les traditionalistes. Les élus ont adopté un délibéré en conseil municipal vendredi dernier, un délibéré qui dit que l’église est disponible, mais que c’est à l’Evêque de décider de l’affectation de l’édifice. Nous sommes là en présence d’une déformation caractéristique de la vérité. En effet, les choses ne sont pas totalement fausses, elles sont tout simplement inversées.

    Si la Fraternité Saint Pierre a fait cette demande au maire, c’est parce que ce maire était demandeur. Il avait besoin du papier de la Fraternité Saint Pierre pour présenter un projet à son conseil municipal et surtout à l’Evêque